Introduction
Dans son dernier livre, "La civilisation de la peur", Nicolas Bouzou promeut une vision résolument positive de nos sociétés démocrates et invite à "avoir confiance en l'avenir."
Comment lire, à cette aune, les tensions politiques, sociales, économiques, environnementales et géopolitiques qui traversent notre pays et notre continent ? En quoi est-il permis d'avoir confiance ? Quels axes pour bâtir l'avenir ?
Fraîchement de retour de l'édition 2024 des Rencontres de l'Avenir, Nicolas Bouzou nous donnera le pouls de la communauté politique et économique et partagera avec nous ses perspectives en France et à l'international lors d'un débat animé par notre camarade François-Xavier Oliveau.
Entrepreneur, essayiste et éditorialiste, Nicolas Bouzou fonde en 2006 Asteres, un cabinet d'études et de conseil qui s'appuie sur la recherche économique pour éclairer la prise de décision des dirigeants.
En 2018, il crée les Rencontres de l'Avenir qui rassemblent tous les ans à Saint Raphaël des personnalités du monde intellectuel, économique et politique. Il est l'auteur d'une vingtaine d'essais, enseignant à Paris II Assas et éditorialiste à l'Express, sur Europe 1 et LCI.
Un événement organisé conjointement avec le Harvard Club de France. Nous remercions Audrène Eloit, sa présidente pour sa contribution.
Nous serons reçus par le cabinet d'avocats Hogan Lovells.
Dernier ouvrage de Nicolas Bouzou : "La civilisation de la peur"
À force de nous dévaloriser, de cultiver la peur, nous avions oublié ce dont nous étions capables. Or il est tout à fait probable qu’en 2050, la démocratie se soit étendue, que le travail soit moins pénible, qu’une grande partie de la population vive cent ans en bonne santé, que l’humanité ait freiné le réchauffement climatique.
La peur est un sentiment particulier. Elle peut, quand elle est justifiée, nous protéger. Mais, face à l’avenir, elle est souvent excessive, voire irrationnelle. Elle renferme sur soi et génère de la défiance envers les autres. Il est temps de combattre les marchands de peur.
Dans un livre brillant et décapant, Nicolas Bouzou appelle à résister à ce catastrophisme qui nous assaille de tous côtés. Une négativité savamment entretenue par les médias, les réseaux sociaux et ces intellectuels défaitistes habités par le ressentiment. Il nous dit pourquoi et comment garder confiance dans l’avenir.
Vous n’y trouverez aucun optimisme béat mais la volonté de regarder avec lucidité et enthousiasme ce qui augure de réelles avancées pour l’humanité.
Interview de l'auteur
Dans ce nouvel essai, vous dénoncez un « marché de la peur » savamment entretenu qui déforme notre perception de la réalité et nous plonge dans la négativité. Quels en sont les acteurs et les mécanismes ?
Mon livre montre que les interactions entre les médias et les réseaux sociaux renvoient une vision du monde qui est déformée par rapport à la réalité. Il y a un biais négatif qui recouvre deux erreurs.
La première erreur, c’est de résumer le monde au réchauffement climatique, aux guerres et aux inégalités sociales. Ces problèmes existent bel et bien, mais il ne faut pas occulter les fantastiques progrès de la médecine ou de l’accès à la culture. La deuxième erreur, c’est de considérer que, face à ces défis, nous sommes démunis, ce qui est faux.
Notre débat public entretient ces deux biais par l’action de trois acteurs : les médias qui, pris par la course à l’audience, attrapent leurs clients par la dramatisation ; les réseaux sociaux qui démultiplient les problèmes et les scandales ou en inventent ; les intellectuels qui critiquent tous les aspects de nos sociétés, quitte à tomber dans un dénigrement systématique.
Nicolas Bouzou – Directeur/ Fondateur du Cabinet Asterès
Économiste et essayiste français, directeur du cabinet d’études Asterès et président des Rencontres de l’Avenir de Saint-Raphaël, enseignant au sein du MBA Law & Management de l’Université de Paris II Assas.
Il est éditorialiste à L’Express, sur Europe 1 et LCI. Il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages dont le best seller La Comédie (In)humaine écrit avec Julia de Funès et le dernier, publié en février 2024 chez XO, La civilisation de la peur.
Il a été élevé au rang de Chevalier National de l’Ordre du Mérite par le Président de la République pendant la crise de la Covid-19.